Le match amical entre l'Angleterre et les Pays-Bas, prévu mercredi à Wembley, a été annulé en raison des émeutes à Londres. Trois matchs de Carling Cup prévus ce soir, ont été reportés et il n'est pas impossible que la reprise du championnat samedi soit perturbée.

Dans une ville aussi sportive que Londres, et qui compte de nombreux clubs aussi bien en Premier League que dans les divisions inférieures, notamment dans sa grande banlieue, il était à prévoir que les émeutes qui sévissent en ce moment perturbent le programme. Il n'était même pas 10 heures locales, lundi, quand la FA a confirmé par communiqué ce que la presse britannique écrivait au réveil : le match amical prévu mercredi soir à Wembley entre l'Angleterre et les Pays-Bas. Les Néerlandais, qui devaient arriver dans la capitale anglaise ce midi, attendaient de connaître la position définitive avant de décoller. Ils n'auront pas à le faire.

Trois matchs du premier tour de Carling Cup prévus ce soir ont déjà été reportés: West-Ham-Aldershot, Charlton-Reading et Crystal Palace-Crawley. Les Hammers ont d'ailleurs publié sur leur site un communiqué expliquant qu'ils avaient été contactés par la police pour reporter la rencontre afin de permettre le "renforcement des forces de police" sur le lieu des émeutes. Enfin, il n'est pas impossible que la prolongation et surtout la propagation des émeutes à d'autres villes anglaises la nuit dernière (Birmingham, Liverpool) perturbe également le début de la Premier League dont la première journée est prévue ce week-end.

Kaboul : "Sécurité avant tout"

Tottenham, lieu où les violences ont débuté, a publié un communiqué sur son site, expliquant que la réception d'Everton était pour l'instant à l'ordre du jour et qu'un report n'était pas prévu. Fulham et Queens Park Rangers, autres clubs londoniens, accueillent respectivement Aston Villa Bolton. Au Nord, Liverpool reçoit Sunderland. Trois rencontres qui sont aujourd'hui menacées. Lundi, lors du rassemblement des Bleus, le défenseur français de Tottenham Younès Kaboul avait témoigné de l'incrédulité qui entoure ces événements. "On est très surpris, les émeutes ont eu lieu juste à côté du stade. On ne sait pas si on va jouer, ça devient assez sérieux. Pour la sécurité des supporters, si ça devient trop dangereux, il vaudrait mieux annuler le match. Pour nous les joueurs c'est un peu embêtant mais vraiment, la sécurité passe avant tout".

Des scènes de violences et de pillages ont, pour la troisième nuit consécutive, agité la capitale britannique et, pour la première fois, deux autres grandes agglomérations du pays. Face à l'urgence, le premier ministre David Cameron a écourté ses vacances en Italie et est rentré à Londres aux premières heures de la matinée pour tenir une réunion d'urgence avec les services de secours et les services de police. La police londonienne a arrêté trois personnes soupçonnées de "tentative de meurtre" contre des membres des forces de l'ordre. Au total 354 personnes – dont un garçon de 11 ans – ont été arrêtées depuis le début des violences.